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THÈME 1- L'EUROPE FACE AUX RÉVOLUTIONS

Chapitre 1 -

La Révolution française et l'Empire : une nouvelle conception de la nation

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COURS

Objectifs : Ce chapitre vise à montrer l’ampleur de la rupture révolutionnaire avec « l’Ancien Régime » et les tentatives de reconstruction d’un ordre politique stable.

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Introduction

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LA RÉDACTION DES CAHIERS DE
DOLÉANCES

Les temps forts de la Révolution

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LE SERMENT DU JEU DE PAUME 
20 JUIN 1789

Un extrait du film La Révolution française de Robert Enrico et Richard T. Heffron (1989)

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La prise de la Bastille (14 juillet 1789)

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La Grande peur (fin juillet - début août 1789)

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En juillet 1789, une « Grande Peur» traverse la France rurale. Née de rumeurs mal fondées, elle arme les paysans contre les « brigands », les conduit à brûler les châteaux pour détruire les registres des droits seigneuriaux et laisse, une fois la crise passée, une population armée et, s'il le faut, prête à l'action.

ABOLIR
4 AOÛT 1789, L'ABOLITION DES PRIVILÈGES

Un extrait du film La Révolution française de Robert Enrico et Richard T. Heffron (1989)

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B. La construction d'une France nouvelle

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FONDER
26 AOÛT 1789, LA DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME
ET DU CITOYEN

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

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L’ Ancien Régime aboli, il faut définir les bases d’une société nouvelle. Le 26 août 1789, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen proclame la souveraineté de la nation, la séparation des pouvoirs et la primauté de la loi. Les citoyens, égaux devant la loi et l'impôt, disposent des libertés d'opinion, d'expression et de conscience religieuse. Les hommes sont « libres et égaux en droits », « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation ».

  • Interprétez les symboles dans l'image qui illustrent la rupture majeure avec l'Ancien Régime que représente la Déclaration.

Les femmes partent pour Versailles (octobre 1789)

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Le 5 octobre 1789, des femmes de Paris se rendent à Versailles pour obliger le roi à contresigner les décrets sur L'abolition des privilèges et la Déclaration des droits. Elles Le ramènent dans la capitale où il s'installe avec sa famille au palais des Tuileries

QUEL RÔLE LES FEMMES ONT-ELLES JOUÉ
PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE ?

 

Synthèse

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14 JUILLET 1790
LA FÊTE DE LA FÉDÉRATION

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LA CHUTE DU ROI LOUIS XVI

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A. La proclamation de la République

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  1. Girondins et Montagnards, frères ennemis

    • Entre l’été 1792 et l’été 1793, la vie politique du pays va être dominée par la lutte entre les deux partis qui se disputent l’hégémonie à la Convention : Girondins et Montagnards ; le tiers parti, la Plaine gardant une attitude fluctuante.

    • Regroupés derrière Jacques-Pierre Brissot et des élus du département de la Gironde, les Girondins forment la droite de la nouvelle Assemblée. Ces modérés sont très attachés aux principes de 1789, mais se méfient du peuple. Ce sont eux qui exercent le pouvoir aux premiers temps de la République.

    • Les Montagnards regroupent de nombreux élus de Paris. Ils siègent en haut des tribunes (d'où leur nom). Ils sont plus proches des sans-culottes que les Girondins. Parmi eux se trouvent Georges Danton, Maximilien de Robespierre, Jean-Paul Marat.

    • Pour obtenir la majorité absolue à la Convention, chacun des deux groupes a besoin des députés de la Plaine, qui siègent en bas de l'hémicycle.

Point de passage et d’ouverture 1 :

Le procès et la mort de Louis XVI

(déc.1792 - jan.1793)

1. Juger le roi ... ou la royauté ?

âž” Louis XVI est emprisonné au Temple depuis la journée révolutionnaire du 10 août 1792. Son procès est organisé par la Convention elle-même, qui s'institue le 3 décembre Haute Cour de Justice : la Nation jugera son roi. 

âž” Les débats se déroulent les 11 et 26 décembre 1792. Louis XVI nie toute trahison, ne reconnaissant pas même les documents signés de sa main, notam­ment la correspondance avec l'Autriche découverte aux Tuileries en novembre dans une « armoire de fer ». 

âž” Les députés, outre ceux qui contestent la légalité d'une procédure aussi exceptionnelle, se divisent sur l'enjeu du procès puis sur la formulation de la condamnation. Pour Robespierre, d'abord rétif à un procès qui présuppose l'innocence possible de Louis XVI, on juge, à travers un homme, Louis Capet, tout un régime. L'enjeu est la consolidation de la République proclamée depuis le 22 septembre.

 

2. La mort de Louis XVI

âž” Après avoir prononcé à près de 90 % la culpabilité de Louis XVI, les députés sont appelés, dans les séances des 16 et 17 janvier 1793, à se prononcer no­minalement sur sa condamnation. 

âž” Certains proposent le bannissement, d'autres de garder le roi en otage face à l'invasion ennemie. La mort est prononcée à la majorité. Parmi les députés votant la mort, on retrouve le cousin le plus proche de Louis XVI, Philippe Égalité, ancien duc d'Orléans. Son exécution publique a lieu le 21 janvier, place de la Révolution (Concorde).

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Un extrait du film La Révolution française de Robert Enrico et Richard T. Heffron (1989)

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  • La Convention s'occupe d'abord du sort du roi, accusé de trahison et de conspiration contre l'État. Louis XVI est légalement jugé, comme le souhaitaient les Girondins, et condamné à mort à une courte majorité.Il est guillotiné Le 21 janvier 1793.

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  • Lors de ce procès, les Girondins ont été indulgents vis-à-vis de Louis XVI et ont paru le protéger, ce qui renforce la méfiance des sans-culottes parisiens à leur égard.

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  • Face aux dangers extérieur et intérieur, la Convention, désormais aux mains des Montagnards, désigne un Comité de salut public de douze membres, chargé d'assurer les tâches de gouvernement. Dominé par Robespierre, il met « la terreur à l'ordre du jour ».

  • Les mesures sont radicales :

-  La Convention décrète la Levée en masse qui permet de recruter plus d'un million de soldats (août).

-  Elle vote la terrible loi des suspects qui permet d'arrêter toute personne ennemie de la République ou

suspectée de l'être (septembre). Cette loi entraîne de nombreuses arrestations et des procès expéditifs devant

le Tribunal révolutionnaire. Les suspects sont souvent exécutés : prêtres réfractaires, Girondins, nobles.

-  Elle mène une politique de déchristianisation : le calendrier chrétien est remplacé par un calendrier

républicain qui débute au premier jour de la nouvelle République. Dans de nombreuses municipalités, les

Montagnards ferment les lieux de culte.

-  Pour satisfaire les sans-culottes, la Convention vote enfin un prix maximum pour les produits de première

nécessité.

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MADAME ROLAND, UNE FEMME EN RÉVOLUTION

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          Manon Roland est une Girondine et la femme de Jean-Marie Roland, le ministre girondin de l'Intérieur en 1792 et 1793. La lecture des Mémoires de Manon Roland est intéressante car ses propos sont très actuels, marqués par la tolérance, la finesse d'analyse politique (elle montre comment Danton s'appuie sur le petit peuple pour prendre le pouvoir en pointant sa responsabilité dans les massacres de septembre qu'il aurait sciemment organisés). Elle est donc avant tout une excellente observatrice des années 1792 et 1793.

            Mais elle est aussi une actrice de la Révolution. Elle défend les idées des Lumières dans les années 1780 à Lyon en écrivant des articles au Courrier de Lyon. Puis, à Paris, elle reçoit des députés de tous bords (y compris des Montagnards) en 1792 et devient le « salon » des Girondins au début 1793. Elle assiste son mari lorsqu'il devient ministre de l'Intérieur en rédigeant son courrier et en participant à l'écriture de certains de ses discours, et en échangeant avec lui.

            Femme courageuse, elle refuse de s'enfuir - pensant peut-être échapper à l'arrestation car elle n'a aucune fonction officielle - lorsque les chefs girondins sont poursuivis et arrêtés fin mai-début juin. Ses Mémoires, écrits en prison comme le texte rédigé pour son procès, sont bien sûr centrés sur la dénonciation de l'action des Montagnards : leur mépris de la liberté, l'injustice et l'arbitraire (la loi des suspects), l'ambition des individus qui les amènent à se disputer le pouvoir. Curieusement, le danger extérieur, les invasions étrangères, sont rarement mentionnés dans ses Mémoires et autres écrits (lettres, etc.). Pour elle, le danger est amplifié volontairement par les Montagnards, voir créé par eux (le soi-disant danger fédéraliste) pour se maintenir au pouvoir.

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  • Après la mort de Robespierre, les modérés de la Convention, les Thermidoriens, reprennent le pouvoir. Ils mettent fin à la Terreur et restaurent une stabilité momentanée : la loi des suspects est abrogée, la liberté économique rétablie, le club des Jacobins fermé.

  • En septembre 1795, une nouvelle constitution, celle de l’an III, confie le pouvoir exécutif à cinq Directeurs, d’où le nom de Directoire. Le pouvoir législatif, partagé entre deux assemblées, le Conseil des Anciens et le Conseil des Cinq-Cents, assure les avantages du juste milieu, mais apporte aussi les inconvénients de l'instabilité.

  • Ainsi vivra donc cette République « bourgeoise » pendant cinq ans, de 1794 à 1799, sans cesse inquiétée sur sa droite, puis sur sa gauche, et sans cesse prenant appui sur l'une pour combattre l'autre. Le nouveau régime exclut les plus pauvres en instaurant de nouveau le suffrage masculin censitaire. Pour les députés, les pauvres sont responsables de la Terreur et il faut donc les priver du pouvoir. Au XIXe siècle, la période de la Terreur va être présentée comme un épouvantail par tous les opposants à la république et au suffrage universel.

  • Les inégalités se renforcent: une minorité s’enrichit (membres du gouvernement, gros propriétaires) alors que l’inflation rend difficile la vie des plus pauvres.

  • Les oppositions se multiplient. Les royalistes veulent le retour de la monarchie, et les Jacobins le retour de la République de 1793. Gracchus Babeuf qui souhaite la communauté des biens tente un coup d’État en 1796. Animateur de la Conspiration des Égaux, il est jugé et condamné à mort au en 1797. Son apport essentiel demeure le projet de société collectiviste, fondé sur un communisme de la répartition, qui en fait un des précurseurs du socialisme.

  • Mais, face aux turbulences politiques, à la crise sociale, à la crise financière, la fragile voie médiane ne peut être gardée. Et cela d'autant moins que c'est vers les armées que tous les regards se tournent.

2. Le coup d'État de Napoléon Bonaparte (9 novembre 1799)

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A. Le consulat (1799-1804) : une république autoritaire

La Constitution de l'an VIII, issue du coup d'État de Brumaire, met en œuvre le principe de Sieyès : «

L'autorité vient d'en haut et la confiance d'en bas », mais cette fois au profit de Bonaparte.

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-  Elle établit en effet un Consulat où le pouvoir va à un Premier Consul qui a l'initiative des lois, traite du budget, de la diplomatie, de la guerre, nomme à presque tous les emplois et ne laisse à deux autres

consuls que des fonctions honorifiques.

-  Le pouvoir législatif se dilue entre quatre assemblées qui se neutralisent, et le système électoral

- théoriquement revenu au suffrage universel - ne sert qu'à établir des listes de notabilités dans lesquelles

le Premier Consul opère les choix qu'il veut.

​-  Son approbation est soumise à un plébiscite. Le consulat à vie est adopté en 1802.

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Le Sacre de Napoléon 

Un extrait du film Napoléonfrançaise de Robert Enrico et Richard T. Heffron (1989)

Le Sacre de Napoléon de David - Musée du Louvre

B. L’Empire, une fulgurante trajectoire militaire

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