• La guerre des femmes. Le départ d'un grand nombre d'hommes jeunes au front exigea de faire appel à une main-d'œuvre de remplacement, car il était hors de question de rappeler à l’arrière la masse des mobilisés. Il fallut faire appel aux jeunes, aux travailleurs étrangers ou coloniaux, mais l'opinion a surtout retenu l'image des femmes employées dans les usines, les « munitionnettes ».

Des économies de guerre

La propagande la guerre fut l'occasion d'un formidable développement de la propagande et des méthodes d'endoctrinement des masses. On produisit par milliers des livres, des affiches, des films qui proclamaient la vertu de sa cause et la vilenie des ennemis. La presse aussi participa à ce que l'on appelait « le bourrage de crâne ». La propagande se fait simple / simplificatrice par ses traits formels (le slogan, le signe ... ) et son contenu qui oppose de manière manichéenne le bien et le mal, le bon et le mauvais ... Sur cette propagande, il y a beaucoup de divergences entre les historiens. N'est-elle qu'un élément d'une automobilisation nationale (par exemple, la presse reflèterait plus l'opinion qu'elle ne la conduirait) ou au contraire n'a-t-elle pas contribué à façonner le nationalisme de l'opinion ? La discussion porte aussi sur les effets de cette propagande, dont les outrances mêmes affaiblissaient parfois la portée. Surtout au front, les soldats n'avaient guère de confiance dans la presse des civils qui embellissait la guerre et masquait la misère du combattant. Une propagande plus fine s'installa avec les journaux du front, dont le contenu était partiellement laissé à la latitude des soldats. Il ne faut pas oublier enfin les enjeux de la propagande internationale destinée au monde pour convaincre de la justesse de sa cause.