A. Une mobilisation de guerre sans précédent
LES ÉTATS-UNIS AU LENDEMAIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE.
ÉTUDE DE CAS : L'IPHONE, UN PRODUIT MONDIALISÉ.
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L'Iphone, un produit "Made in monde" - Déchiffrage - ARTE
Enquête d'Envoyé Spécial
La face cachée d'Apple


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La guerre devient totale car tous les citoyens doivent contribuer à la victoire. Dans le monde, 70 millions d’hommes sont appelés sous les drapeaux. Dés 1914, l’entrée en guerre des sociétés européennes conduit les États à opérer une gigantesque mobilisation des hommes, des ressources et des esprits et à contrôler une part croissante de la vie des sociétés.
La République triomphe de ses adversaires
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LES ÉTATS-UNIS AU LENDEMAIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE.

La crise boulangiste (1886-1889)
Les attentats anarchistes (1892-1894)

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Les peuples colonisés sont également massivement mis à contribution par les États belligérants.
La Grande-Bretagne qui est à la tête du plus grand empire colonial, mobilise plus de
2 millions de soldats originaires de ses colonies (900 000 Indiens). La France recrute plus de 800 000 hommes dans ses colonies (Nord-Africains, Sénégalais, Indochinois notamment).

THÈME 1 - FRAGILITES DES DEMOCRATIES, TOTALITARISMES ET SECONDE GUERRE MONDIALE
(1929-1945)
DE 1939 À 1945: LES GRANDES PHASES D'UN CONFLIT PLANÉTAIRE
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The New Spirit
1942
I. UNE GUERRE D'ANÉANTISSEMENT :LA "BRUTALISATION " À SON PAROXYSME
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La bataille de Stalingrad
Le massacre d'Oradour-sur-Glane
A. L’idéologie nazie
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Les motifs nazis envers les Juifs. Hitler a été obsédé par la pureté de la « race » allemande. La plus « pure », la race aryenne, avait pour mission de se préserver de toute « souillure », en évitant le mélange avec d'autres. Pour Hitler, les Juifs constituent une race (et non une religion) dont le but ultime est de pervertir et souiller la race allemande. Dans Mein Kampf, il assimile bolchevisme et judaïsme car pour lui, le bolchevisme est le résultat d'un complot juif.
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Les Tziganes sont aussi victimes du massacre.
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Les Témoins de jéhovah.
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Les homosexuels. Ils sont l'objet d'une peur névrotique des nazis. Pour Himler, les homosexuels sont coupables de ne pas reproduire la race et d'être, par nature, indignes de confiance.
LE GÉNOCIDE DES JUIFS ET DES TZIGANES
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En Allemagne avant la guerre

2. La mise en place de la persécution contre les Juifs
​- En 1935, les lois de Nuremberg établissent leur mort politique, les privant de tout contact avec les autres Allemands, leur interdisant de se marier ou d'avoir des relations sexuelles avec les « Allemands ».
- En 1938, le 26 avril, les biens des Juifs sont « aryanisés », leurs entreprises sont rachetées par l'État nazi contre des bons du Trésor sans valeur. Le 18 août, les Juifs doivent ajouter à leur prénom Israël pour les hommes, Sara pour les femmes. Le 7 octobre, leurs passeports et pièces d'identité sont marqués de la lettre « J ».
- Les 9 et la octobre, l'Allemagne connaît un pogrom, la « nuit de cristal » (à noter, le 9 est l'anniversaire du putsch manqué de 1923, le 10 celui de Luther), ainsi nommé à cause du nombre important de vitrines pulvérisées. On compte plus de cent morts, plusieurs centaines de blessés, des dizaines de synagogues et des milliers de magasins sont détruits. Trente mille hommes sont arrêtés et envoyés à Dachau et Buchenwald.
- Le 15 novembre 1938, les enfants juifs n'ont plus le droit de fréquenter les écoles allemandes, le 28, les Juifs n'ont plus le droit d'emprunter certaines rues, doivent faire leurs courses à certaines heures, ce qui leur pose de difficiles problèmes de ravitaillement, beaucoup de magasins refusant de les servir.
Les juifs et les tziganes comme les autres ennemis des nazis sont arrêtés et enfermés dans des camps de concentration. La plupart en Allemagne (Mauthausen, Buchenwald, Dachau, Bergen-Belsen...) 300 000 morts.
3. La solution finale
Après 1939, une solution au « problème juif » n'est pas encore trouvée, malgré de nombreux sévices, individuels et collectifs.
On pense que l'échec devant l'Union soviétique pousse les nazis à la solution extrême.
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Conférence de Wannsee: Cette réunion s'est tenue le 20 janvier 1942 à Wannsee, près de Berlin, en présence des hauts dignitaires nazis.
La solution finale: Expression codée employée à partir de 1942 lors de la conférence de Wannsee par les nazis pour désigner la destruction des Juifs d’Europe.
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B. Les « méthodes » d’extermination
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Les ghettos. À l'Est, les nazis ont contraint la population juive à se regrouper dans des ghettos. Cela n'a pas été possible à l'Ouest où les Juifs (par exemple en France) étaient très « assimilés » et ne portaient pas de vêtements différents, parlaient la même langue, etc. On peut citer deux exemples de ghettos, celui de Lodz et celui de Varsovie. À Lodz, dès avril 1940, la population juive est obligée de vivre dans un quartier de taudis d'où les derniers survivants sont déportés, et gazés, pour la plupart, à Auschwitz en août 1944. Dans les ghettos, à cause de l'entassement, de la sous-alimentation, les épidémies font rage, notamment le typhus exanthématique.
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Les Einsatzgruppen (groupes d'intervention). Trois mille volontaires ont été sélectionnés par groupe de cinq cents ou mille hommes. Ils ont pour mission de massacrer après le passage de l'armée qui envahit l'URSS. Ces groupes s'attaquent principalement aux Juifs et aux cadres politiques du Parti communiste. Les massacres commencent en 1941. À Babi Yar, près de Kiev, les 29 et 30 septembre 1941, ils fusillent 33 771 hommes, femmes et enfants juifs.
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Les camps de concentration. Les premiers camps sont créés en Allemagne. En 1933 est créé le KL (camp de concentration) de Dachau. À l'entrée de certains camps, on trouve une devise, comme à Buchenwald: Jedem das seine (à chacun son dû) ou à l'entrée d'Auschwitz : Arbat macht frei (le travail rend libre).
Camp de concentration: Lieu d’internement et de travail forcé où la mortalité est importante. Camp d'extermination par le travail.
Camp d’extermination: Lieu où les détenus sont, dés leur arrivée, exterminés dans des chambres à gaz, puis incinérés.

II. LES COMBATS DE LA RÉSISTANCE CONTRE L'OCCUPANT NAZI ET CONTRE LE RÉGIME DE VICHY
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L'Appel du 18 juin
EXTRAIT Alias Caracalla
De Gaulle rencontre les premiers français qui ont répondu à son appel -
« Libérer la patrie et contribuer à rétablir les libertés du monde, voilà notre seul but et notre seule intention », affirme de Gaulle lorsqu’il passe en revue les troupes françaises à Londres le 14 juillet 1940. Il affirme ainsi officiellement les buts de la résistance, faible et minoritaire à l’époque, dont le général disait, dans son appel du 18 juin 1940 que « la flamme ne s’éteindra pas »
Attaquée par l’Allemagne en mai 1940, la France connaît en quelques semaines un désastre militaire qui entraîne l’exode rural vers le Sud de plus de huit millions de civils.
La campagne de France
Pétain face à la défaite
Allocution du 17 juin 1940 par le Maréchal Pétain
de Gaulle, le refus de la défaite
Appel du 18 juin 1940 par le général de Gaulle
II. LE GOUVERNEMENT DE VICHY ET LA RÉVOLUTION NATIONALE ( 1940-1944 )
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I. La France soumise
A. Le gouvernement de Vichy et la Révolution nationale (1940-1942)
Fin juin 1940, la France est vaincue et rares sont ceux qui refusent la défaite. Le pays va être soumis à son vainqueur et à ses principes, et tout d'abord les Français voient supprimer leur système démocratique.
L'État Français repose avant tout sur l'extraordinaire popularité du maréchal. À celui qui apparaît comme leur sauveur et leur protecteur, les Français vouent en effet un véritable culte et il n'est pas excessif de parler en 1940 de « quarante millions de pétainistes » (H. Amouroux). Juridiquement, le nouveau régime se présente comme une dictature personnelle de Pétain.
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Établir une dictature ? Autour de Laval, agit un groupe qui veut en finir avec le parlementarisme, et établir un régime d'autorité, de type italien ou espagnol. On règle des comptes personnels : Laval déteste l'assemblée du Front populaire et proclame, le 25 juin : « (elle) m'a vomi, maintenant je vais (la) vomir ». Les vrais fascistes français sont peu nombreux, sans soutien du Reich, et les Déat, Doriot, Darnand, doivent se contenter d'effrayer les députés dans les rues de Vichy. Le courant monarchiste, incarné par Maurras, influence de nombreux parlementaires de droite : on veut une France débarrassée de « la Gueuse » (la République), des syndicats, du marxisme, des francs-maçons, redevenue chrétienne, avec un chef omnipotent. Chez beaucoup traînent des relents antisémites, fréquents dans la société française (témoin l'Affaire Dreyfus) et attisés par la propagande nazie. Les Juifs, nombreux aux postes d'autorité de la République, sont perçus comme responsables de la défaite. On souhaite supprimer le régime qui leur offre l'égalité civile et sociale.
La révolution nationale. Ayant décidé de changer de régime, après la catastrophe de juin 1940, le gouvernement de Pétain va se lancer dans ce qu'il présente comme une entreprise de rénovation, la
« révolution nationale ».
Image pour la Révolution nationale.
Service de l’information et de la propagande du régime de Vichy
Si Pétain, diminué par son grand âge, laisse en partie le pouvoir entre les mains de son vice-président dont il n’approuve pas toujours les décisions, il en assure la responsabilité. Il est également l’inspirateur de la « Révolution nationale » destinée, selon lui, à redresser la France après l’humiliation de la défaite. C’est aussi Pétain qui ouvre la voie de la collaboration avec l’Allemagne nazie.
Cette affiche de propagande du gouvernement de Vichy émane du Secrétariat à l’Information. Basée sur un graphisme simple et caricatural, accessible à la compréhension d’un large public, elle annonce les valeurs sur lesquelles Pétain entend fonder sa Révolution nationale.
Révolution nationale: Programme anti-républicain du régime de Vichy pour redresser la France
Persuadé que la guerre est définitivement terminée pour la France, le maréchal Pétain, chef du nouveau régime, veut régénérer le pays par une Révolution nationale qui rejette les valeurs fondamentales de la République. Il cherche aussi à s’entendre avec l’occupant nazi par la collaboration.
La collaboration est donc, pour les vichystes, qui se trouvent en position de « demandeurs », indispensable afin d'obtenir une application modérée de l'armistice et atténuer les rigueurs du futur traité de paix.
Elle est « dans la logique de l'armistice », où se trouve le mot « collaboration », sans précision de contenu.
Le 30 octobre 1940, Pétain ne dit pas autre chose en annonçant: « c'est pour main tenir l'unité française ( ... ) que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration ». Ayant signé l'armistice, Vichy pouvait-il refuser de collaborer ? Pour Weygand c'est oui, ce qui amènera son limogeage. Quant à de Gaulle il considérait que la signature de l'armistice impliquait de toutes façons la compromission, puis la trahison.
En quoi consiste la collaboration?
La collaboration consiste à aider volontairement l’occupant.
Quels avantages Pétain pense-t-il trouver à la collaboration?
Pétain pense que, grâce à la collaboration, il sera possible d’obtenir un allègement des souffrances du pays de la part de l’Allemagne, car les conditions d’armistice sont très dures en ce qui concerne les prisonniers de guerre, les indemnités d’Occupation, la séparation entre zones
Une attitude sincère ? Hitler n'a jamais cru à la collaboration. Il a laissé subsister une illusion d'indépendance française pour éviter des troubles, faire exécuter les basses besognes, et économiser ses troupes d'occupation. Il est peut être respectueux de la gloire de Pétain, mais méprise les Français en général et ne leur fait pas confiance. Son principal souhait, à partir d'août 1940, est d'entraîner la France dans la guerre contre une Angleterre qui s'obstine. La pensée nazie est résumée par Goering le 10 août 1942 : « la collaboration de messieurs les Français (est) qu'ils livrent tout ce qu'ils peuvent jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus; je dirai (alors) que je collabore ».
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Pétain alterne le doute et la confiance. Il chasse le trop collaborateur Laval le 13 décembre 1940, et déclare, le 8 novembre 1943 : « on ne peut pas collaborer avec un ennemi ». Mais c'est lui qui serre la main du Führer et couvre toutes les outrances. Laval et Darlan semblent croire sincèrement à la collaboration jusqu'en 1942, et Laval déclare encore, le 22 juin 1942 : « je souhaite la victoire allemande, parce que, sans elle, le bolchevisme demain s'installerait partout ».
1939-1945 : quand la Gauche Collaborait
Des tensions naissent avec l'Église. Les rapports de plus en plus étroits entre Vichy et les nazis persécuteurs de l'Église et critiqués par le Pape pour leur paganisme, ainsi que les déportations de Juifs à partir de 1942, éloignent l'épiscopat du régime qui le courtise.
Cependant, seuls quelques prélats expriment plus ou moins ouvertement leur opposition. Mgr Feltin à Bordeaux ou le cardinal Suhard à Paris réprouvent discrètement. Plus audacieux, le cardinal Gerlier à Lyon et Mgr Théas à Montauban critiquent clairement, tandis que Mgr Salièges, à Toulouse, n'hésite pas à proclamer en chaire sa fraternité avec les Juifs. Pendant ce temps, un certain nombre de prêtres et religieux rejoignent la Résistance.
Jules-Géraud Saliège, né à Mauriac au lieu-dit Crouzit Haut le 24 février 1870 et mort place Dupuy à Toulouse le 5 novembre 1956, est un homme d'Église, évêque, puis archevêque de Toulouse et cardinal, particulièrement connu pour ses prises de position pendant l'Occupation, où il dénonça les déportations de Juifs, le STO et les exactions nazies. Sans avoir jamais rejoint la Résistance proprement dite, il fut reconnu « compagnon de la Libération » par le général de Gaulle. Il a reçu la distinction de « Juste parmi les nations ». Sa devise : « À l'ombre de la Croix. »
De la collaboration à la complicité (1942). L'année 1942 marque la radicalisation du régime.
Avec le retour de Laval, la collaboration devient ouverte et s'accentue :
Quels sont les types de profession interdits aux Juifs en octobre 1940 ?
Les Juifs français sont interdits d’exercer dans la fonction publique, et d’une manière générale dans toutes les professions de direction : l’armée, spectacles, médias (journaux, radiodiffusion).
Dans quel pays et à quelle époque des mesures semblables ont-elles déjà été prises?
Des mesures semblables ont été prises dans l’Allemagne nazie, notamment depuis les lois de Nuremberg en 1935.
Affiches de propagande de Vichy, 1942
En juin 1942, l'Allemagne exige l'envoi de 250 000 travailleurs français contre la promesse de libérer un prisonnier pour trois travailleurs.
Quel aspect de la collaboration cette affiche de propagande illustre-t-elle ?
Cette affiche de 1942 illustre la collaboration économique. Cette politique est le résultat de la pression des dignitaires nazis, comme Sauckel, qui impose, le travail obligatoire en Europe en 1942.
Comment est-elle justifiée par le régime de Vichy ?
L’affiche vise à convaincre les travailleurs français de partir en Allemagne au nom du système de la relève qui devait permettre la libération d’un prisonnier de guerre contre l’envoi de trois travailleurs. Devant l’échec de ce volet économique de la collaboration, l’État français impose le STO aux jeunes, au début de l’année 1943




Avec le retour de Laval, la collaboration devient ouverte et s'accentue :
- Le 22 juin, Laval instaure la « relève » : pour 3 ouvriers français partant pour le Reich, celui-ci libérera un prisonnier.( la « relève» est le nom de la politique d'envoi de travailleurs volontaires en Allemagne. Elle est remplacée par le STO en février 1943.)
- Le 3 juillet, les « accords Bousquet-Oberg » amènent la reconnaissance de l'indépendance de la police française en zone occupée. En échange, ce sont les Français qui se chargent de l'arrestation des Juifs étrangers.
- Les 16 et 17 juillet 1942, c'est «la grande rafle du Vél d'Hiv ». Ce sont 20 000 Juifs étrangers qui sont arrêtés par des policiers français, puis regroupés au Vélodrome d'hiver, emmenés à Drancy, puis en déportation. Et ce sont 10000 Juifs étrangers de zone libre qui sont livrés aux Allemands, Laval ordonnant d'y joindre les enfants.
- Les envois alimentaires vers l'Allemagne s'accroissent.
La collaboration peut également prendre la forme d'une collaboration économique. Des chefs d'entreprise français vont ainsi s'enrichir en acceptant de travailler pour les Allemands, à l'instar du constructeur automobile Renault.
Les 16 et 17 juillet 1942,
«la grande rafle du Vél d'Hiv »
La collaboration idéologique est encore plus flagrante : Les ultra-collaborateurs
Avec l'aide d'Abetz, les ultra collaborateurs disposent de fonds illimités pour leurs partis, surtout le PPF de Doriot (Parti populaire français) et le RNP de Déat (Rassemblement national populaire), qui manquent singulièrement d'adhérents. Ils dominent le cinéma et la vie culturelle, avec parfois des écrivains de talent comme Brasillach, Drieu La Rochelle ou Rebatet. Ils disposent d'une presse puissante (Je suis partout, L'Œuvre, Signal) qui couvre d'injures la Résistance et même l'attentisme de Vichy. Ils monopolisent Radio- Paris avec Henriot et Herol-Paquis.
Darnand, après avoir crée les SOL (service d’ordre légionnaire) en 1942, les transforme en « Milice » (organisation paramilitaire qui aide les Allemands dans leur chasse aux résistants), le 31 janvier 1943 (déclarée d'utilité publique par Vichy). Ce sont 15 000 hommes qui revêtiront l'uniforme noir et le béret orné du gamma, et prêteront serment au Maréchal. Le 30 décembre 1943, Darnand devient secrétaire au « maintien de l'ordre », et la Milice se lance dans la chasse aux « dissidents ». Elle assassine (par exemple Mandel le 7 juillet 1944), opère contre les maquis au coude à coude avec les SS (les Glières), traque les Juifs (cas de Touvier à Lyon).
Certains vont plus loin encore, entrent dans la Gestapo, comme la « bande de la rue Lauriston », dirigée par Lafont, entouré de véritables truands.
Blitzkrieg (ou guerre éclaire): Combinant le char et l'avion, elle permet les succès allemands en 1940 et 1941
Armistice: Arrêt des combats mais qui ne met pas fin à l’état de guerre
Antisémitisme: hostilité à l’égard des juifs
Collaboration: Action d’aider l’ennemi qui occupe le pays
État français: Non officiel du régime autoritaire de Vichy
"Malgré Nous" Alsaciens et Mosellans, toujours officiellement de nationalité ( et en général de cœur) française, envoyés dans l'armée allemande après août 1942.
Rafle: Arrestation massive opérée à l’improviste
Révolution nationale: Programme anti-républicain du régime de Vichy pour redresser la France
STO: service du travail obligatoire destiné à fournir de la main-d’œuvre à l’Allemagne
La France dans la guerre : les combats de la Résistance contre l’occupant et contre Vichy
Comment les Résistances intérieure et extérieure préparent-elles le rétablissement de la République ?
L'épopée de la France libre ; la Résistance extérieure
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Tandis que Vichy, d'armistice en collaboration, devient complice des nazis, une poignée de Français, dès 1940, continue la lutte.
Ces Français en guerre seront de plus en plus nombreux, sauront se structurer, et contribueront au succès des Alliés, permettant à la France, en 1945, d'être considérée comme un des pays vainqueurs.
La rébellion de De Gaulle. Partisan de la lutte à outrance, de Gaulle, sous-secrétaire d'État depuis le 6 juin 1940, a essayé d'organiser le « réduit breton », préparé le repli sur l'Afrique du Nord, et été l'artisan du projet d'union franco-anglaise. Le 17 juin, après la constitution du gouvernement Pétain, il quitte Bordeaux. C'est la rupture : n'étant plus au gouvernement, il doit, comme tous les militaires, se déplacer avec un ordre de mission.
Avec l'appui de Churchill, il passe un message sur la BBC. C'est « l'Appel du 18 juin », Il y montre que la France n'a été battue que par la supériorité mécanique allemande qu'elle peut «vaincre ( ... ) par une force mécanique supérieure ». Il explique que « cette guerre est une guerre mondiale », que la France peut « faire bloc avec l'Empire britannique » et « utiliser sans limite l'immense industrie des États-Unis ». Il invite donc « les officiers et soldats français » à le rejoindre, et utilise pour la première fois le mot « résistance » : « la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre ».
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L'organisation du mouvement. Les premiers volontaires arrivent dès le 19 juin: Monnet", Pleven", Schumann", Palewski, Cassin", des soldats venus de Narvik, les pêcheurs de l'Île de Sein, etc. Quelques navires, quelques avions, viennent étoffer les « forces françaises libres » (FFL), environ 7000 hommes au total, qui fêtent le 14 juillet à Londres, avec ces mots fameux: « la France a perdu une bataille, mais la France n'a pas perdu la guerre ».
Les FFL nouent de bonnes relations avec le gouvernement britannique, qui leur fournit les locaux de Carlton Gardens, du matériel, et de l'argent. Peu à peu se mettent sur pied les services d'intendance, de renseignements, des ambassades officieuses, des émissions-radio (« les Français parlent aux Français »), des bulletins d'information dans le monde entier ... Le 14 juillet 1942, la « France libre » prendra le nom de « France combattante ».




1Les instructions de De Gaulle à Jean Moulin
De Gaulle cherche à unifier la résistance intérieure sous son autorité.
« 4. Il doit être créé dans les plus courts délais possibles un Conseil de la Résistance unique pour l'ensemble du territoire métropolitain et présidé par Rex (1), représentant du général de Gaulle.
5. Ce Conseil national de la Résistance (CNR) assurera la représentation des groupements de Résistance. Les huit mouvements représentés au CNR sont: Organisation civile et militaire; Ceux de Libération; Ceux de la Résistance; Libération-Nord; Front national; Combat; Libération-Sud; Franc-Tireur.
6. Le Conseil de la Résistance a pour tâche de fixer les directives à donner aux formations représentées, en application des instructions du général de Gaulle [ ... ]
Instructions du général de Gaulle à Jean Moulin, 21 février 1943.
1. Nom de code donné à Jean Moulin dans la Résistance
Jean Moulin
(1899-1943)
Premier Président du CNR
Préfet de, Chartres en 1940, il refuse de se soumettre aux Allemands. Démis de ses fonctions, il rencontre, en 1941 de Gaulle à Londres qui le charge d'unifier la Résistance intérieure. Il fonde les MUR en 1943. En mai 1943, il réunit le CNR qui unifie la Résistance autour du général de Gaulle. Arrêté par la Gestapo en juin. Il meurt des suites de tortures. Symbole de la Résistance. il est inhumé au Panthéon le 19 décembre 1964.
Les forces françaises libres (FFL) désignent la Résistance extérieure. Les FFL se composent des Français qui ont rejoint de Gaulle en Angleterre et qui prennent les armes sous son commandement afin de combattre l’Allemagne depuis l’extérieur aux côtés des Alliés.
Les forces françaises Intérieures (FFI) désignent les mouvements de Résistance dans le territoire français.
Tandis que Vichy prône la soumission, une minorité, qui n'a pas pu ou pas voulu rejoindre les FFL, résiste à l'Occupant dès 1940. En 1941, elle se renforce du Parti communiste. En 1942, elle se structure ; en 1943, la Résistance est un mouvement puissant, dirigé depuis Londres, et, en 1944, elle jouera un rôle important dans la libération du territoire.
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Quelle est la mission du CNR ?
La mission du CNR consiste à représenter les mouvements de Résistance et à coordonner leur action sous l’autorité du général de Gaulle. Jean Moulin est chargé de présider le CNR.
De Gaulle entreprend sa lutte par plusieurs moyens :
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À partir de son premier appel, le 18 juin 1940, il appelle chaque jour à la Résistance dans des émissions retransmises par la BBC ;
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il forme une armée, , qui va lutter aux côtés de l’Angleterre contre l’Allemagne et ses alliés partout dans le monde.
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De Gaulle cherche enfin à mobiliser la Résistance intérieure autour de lui en chargeant Jean Moulin de mettre sur pied un Conseil National de la Résistance , qui va coordonner l’action des groupements de Résistance intérieure sous son autorité.

Comment la défense des valeurs républicaines réapparaît-elle au sein de la Résistance ?
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Pourquoi le CNR est-il représentatif de la France républicaine ?
Le CNR est représentatif de la France républicaine parce qu’il regroupe toutes les composantes des - mouvements de résistance,
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les partis politiques
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les syndicats.
Ces forces forment les bases d’une recomposition démocratique.
La guerre des ondes a commencé dés 1940 entre la BBC et les deux radios de propagande de Vichy

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Le chant des Partisans
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines,
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne,
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme !
Ce soir, l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes...
Montez de la mine, descendez des collines, camarades.
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé les tueurs, à la balle et au couteau tuez vite !
Ohé saboteur, attention à ton fardeau dynamite...
C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et le faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens aux creux des lits font des rêves.
Ici, nous vois-tu, nous on marche et nous on tue... nous on crève...
Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait, quand il passe
Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...
Le Chant des partisans ou Chant de la libération est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale. La musique, initialement composée en 1941 sur un texte russe, est due à la Française Anna Marly, ancienne émigrée russe qui en 1940 avait quitté la France pour Londres. Les paroles originales en français ont ensuite été écrites en 1943 par Joseph Kessel, également d’origine russea, et son neveu Maurice Druon qui venaient tous deux de rejoindre les Forces françaises libres.
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Les Forces Françaises Libres : dirigée par Charles de Gaulle, c’est l’armée qui veut libérer la France envahie pendant la Seconde Guerre mondiale.
La France Libre : l’organisation de résistance fondée à Londres par Charles de Gaulle après son appel du 18 juin 1940. Ne pas confondre avec la « zone libre ».
Un maquis : un groupe de résistants armés agissant souvent dans des régions difficiles d’accès, en montagne ou en forêt.
Un mouvement (de Résistance) : un groupe de résistants qui diffuse les idées de la Résistance et mène aussi parfois des actions.
La Résistance intérieure : l’ensemble des groupes de résistants qui mènent des actions clandestines dans la France occupée.
Les F.F.I. : le regroupement de l’ensemble des groupes armés de la Résistance intérieure.
Quatre grands noms de la Résistance font leur entrée au Panthéon

Pierre
Brossolette
Geneviève de Gaulle-Anthonioz
Jean Zay
Germaine Tillion


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