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Histoire 

Thème 3. La Troisième République avant 1914 :       

un régime politique, un empire colonial                      

Chapitre 1: La mise en œuvre du projet républicain       

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Le siège de Paris 

La commune de Paris (mars 1871)

La commune de Paris (mars 1871)

Point de passage et d’ouverture 1 :

1871 : Louise Michel pendant la Commune de Paris

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1. Une militante engagée

âž” Née en 1830, Louise Michel, enfant de père inconnu, reçoit une éducation de qualité mais doit quitter en 1850, à la mort des propriétaires, le château où elle a grandi. En 1852, Louise devient institutrice et part ensuite pour Paris où ouvrent deux écoles. Elle découvre les idées socialistes et révolutionnaires qui vont beaucoup l'influencer.

 

2. Une combattante de la Commune

âž” En 1870, alors que la famine menace la population parisienne pendant le siège prussien, elle crée une cantine pour ses élèves et s'engage dans diffé­rents comités révolutionnaires. 

À partir du 18 mars 1871, elle participe active­ment à l'expérience de la Commune de Paris. 

âž” Pendant cette période, elle s'engage dans la Garde nationale et devient propagandiste, ambulancière et même animatrice du « Club de la Révolution » qui s'occupe d'enseignement et d'éducation. Elle encourage ainsi la création d'écoles professionnelles et d'orphelinats laïcs. 

âž” Elle se bat sur les barricades pendant la semaine sanglante (21-28 mai 1871) mais, le 24 mai, sa mère ayant été prise en otage par les Versaillais, elle se constitue prisonnière. 

 

3. Une vie de combats en faveur de la République sociale

âž” En décembre 1871, Louise Michel passe devant un conseil de guerre qu'elle transforme en tribune en déclarant : « Pour moi, la révolution sociale est le plus précieux des buts. » 

âž” Elle est condamnée à la déportation en Nouvelle-Calédonie où elle reste 7 ans. Elle y crée un journal et soutient les Kanaks lorsqu'ils se révoltent en 1878. Revenue en métropole, elle reprend son activité de militante, prenant la défense des « sans-emploi » et s'insurgeant contre la peine de mort. Elle meurt en 1905.

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Film complet

II. L’enracinement de la culture républicaine                      décennies (1879 - 1892 )                                           

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Les lois constitutionnelles 

  • Les lois constitutionnelles de 1875 permettent  au régime de durer : Un large pouvoir est accordé au président de la République, élu pour sept ans par l’Assemblée nationale (c'est-à-dire la réunion de la Chambre des députés et du Sénat) et rééligible ; il dispose de la plénitude du pouvoir exécutif et peut dissoudre la Chambre avec l'accord du Sénat. Il nomme les ministres. Les monarchistes ne désespéraient pas que ces institutions aient un jour à leur tête un monarque constitutionnel.

 

  • Des révisions constitutionnelles, notamment celle de 1884, viennent parfaire et stabiliser ces institutions et les débarrasser de leurs aspects trop monarchiques. On déclare par exemple inéligibles les membres de familles ayant régné sur la France

  • Les républicains imposent dans les années 1880 un nouveau régime politique en France, la démocratie parlementaire. Celle-ci se fonde sur le suffrage universel masculin: 

  • Des mouvements pour le droit des femmes naissent, mais celles-ci sont toujours suspectes d’être sous l’influence de l’Église catholique, que la République souhaite limiter.

  • Le pouvoir législatif est représenté par deux assemblées, la Chambre des députés et le Sénat. Elles votent les lois, élisent le Président de la République et contrôlent le pouvoir exécutif, puisque la Chambre des députés peut à tout moment renverser le gouvernement.  La IIIe République est donc un régime parlementaire dans lequel le principe de séparation des pouvoirs est respecté.

  • Le Président de la République est le chef de l’État. En réalité, son pouvoir est faible et se limite à un rôle de représentation. C’est le gouvernement qui conduit les affaires du pays, mais celui-ci est responsable devant les deux assemblées.

Un paysage politique éclaté 

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Point de passage et d’ouverture 2 :

1885: Les funérailles nationales de Victor Hugo

1. La mort du « grand-père de la République » 

âž” Lorsque Victor Hugo meurt le 22 mai 1885, la Chambre des députés dé­cide d'organiser des funérailles nationales au célèbre poète. 

âž” Soutien actif du régime républicain, Victor Hugo était devenu une personnalité incontournable. Il souhaitait pourtant des obsèques très simples : « Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l'oraison de toutes les Églises. Je demande une prière à toutes les âmes. » 

âž” La cérémonie du 1er « juin est pourtant grandiose : le cercueil est exposé toute une nuit sous l'Arc de triomphe, voilé de noir pour l'occasion. 

âž” Alors que 21 salves de canon sont tirées depuis les Invalides, un cortège de plus de deux millions de personnes suit le corbillard jusqu'au Panthéon. La presse de l'époque rapporte qu'une immense peine traverse la foule. Le public veut manifester son attachement à celui qui a combattu pour la démocratie, l'instruction des enfants et la défense des plus pauvres. 

âž” Certains observateurs y voient surtout une opération de récupération politique. Ainsi, le nationaliste Léon Daudet note que « l'exploitation politique des cadavres est une tradition républicaine ». 

 

2. Un hommage populaire 

âž” Victor Hugo souhaitait mettre la littérature au service des plus humbles, en portant leur situation à la connaissance du plus grand nombre. On sait que pour se procurer Les Misérables, les ouvriers avaient constitué des cagnottes et que Les Châtiments se vendait clandestinement à la sortie des usines. 

âž” L'hommage populaire n'est donc pas feint et témoigne de l'adhésion d'une bonne partie de l'opinion publique aux valeurs républicaines défendues par Victor Hugo.

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III. Une République contestée mais consolidée            

( 1885 -1914 )                                                                     

La République triomphe de ses adversaires 

La crise boulangiste (1886-1889)

Le scandale des décorations (1887)

Les attentats anarchistes (1892-1894)

Le scandale de Panama (1889-1892)

L'affaire Dreyfus 

LA RÉPUBLIQUE ET SES PRÉSIDENTS                     

2e République

3e République 

Point de passage et d’ouverture 3 :

1905: La loi de séparation des Églises et de l'État

1. L'aboutissement de la sécularisation de la société française  

âž” Promulguée le 9 décembre 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État est l'aboutissement d'un long processus de laïcisation et de sécularisation de l'État et de la société française, engagé à partir de la Révolution de 1789. La France devient ainsi un État laïque. 

âž” Au début du XXe siècle, le contexte devient favorable à une rupture du concordat qui liait la France à l'Église catholique. La politique anticléricale, menée par le gouvernement Combes, envenime les relations de la France avec le nouveau pape Pie X qui est intransigeant. Le 29 juillet 1904, le gouverne­ment décide donc de rompre les relations diplomatiques avec le Vatican.

 

 

2. Des débats houleux

âž” Le débat s'engage à la Chambre le 21 mars 1905. L'abbé Gayraud, député chrétien du parti de l'Action libérale, critique les imperfections du concordat de 1801 mais encore plus l'idée d'une séparation :« Au-dessus des lois que vous pouvez faire, il y a le droit de Dieu et la liberté de nos consciences catholiques.»

âž” Le 10 avril 1905, Maurice Allard, député socialiste, refuse toute forme de consensus et s'étonne qu'au moment du « combat décisif contre l'Église », on demande de « déposer les armes ». Aristide Briand, rapporteur de la loi, as­sume cette pacification et annonce qu'avec la loi de séparation, l'État va enfin retrouver son rôle d'arbitre. La loi du 9 décembre 1905 correspond donc bien à un compromis.

 

3. Une loi qui fait date

âž” La nouvelle loi s'applique aux quatre confessions alors représentées en France : le catholicisme, les protestants luthériens, les protestants calvinistes et les israélites. Elle met fin à 25 ans de tensions entre la République et l'Église catholique. 

âž” La loi de 1905 proclame en premier lieu la liberté de conscience. Elle a pour conséquence la liberté religieuse, la liberté d'exercice du culte et la non­discrimination entre les religions. 

âž” Elle pose en second lieu le principe de la séparation des Églises et de l'État. L'État se veut désormais neutre et tous les cultes sont traités de manière égale. 

âž” Avec la loi de 1905, un nouvel équilibre est institué entre l'État, la socié­té et les religions. La laïcité, dont il n'est pas fait explicitement référence dans la loi, est devenue un principe à valeur constitutionnelle. En 2018, le président Macron a annoncé son intention d'amender la loi de 1905 pour accompagner la restructuration de l'islam de France. 

âž” Ont échappé à la loi de 1905 l'Alsace-Moselle (restée soumise au régime concordataire d'avant car elle était allemande en 1905), la Guyane (où le seul culte reconnu est le catholicisme) et Mayotte (où le préfet nomme le grand cadi qui est le représentant officiel du culte musulman), Saint-Pierre-et-Miquelon, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. 

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