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THÈME 2- DYNAMIQUES TERRITORIALES, COOPÉRATIONS ET  TENSIONS DANS LA MONDIALISATION

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Étude de cas

la Russie dans la mondialisation

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Russie : Arctique, la nouvelle frontière

Synthèse

 

     La Russie s’organise selon un gradient d’intégration à la mondialisation décroissant d’ouest en est, témoignant d’une organisation centre/périphérie du territoire national. Au sommet de la hiérarchie, les principales métropoles du pays (Moscou, Saint-Pétersbourg) captent l’essentiel des fonctions de commandement à la fois économique, politique et culturelle. Leur influence, relayée par celle de métropoles régionales actives qui leurs sont bien connectées (Kazan, Volgograd, Rostov), contribue à dynamiser l’ouest du territoire russe. Ces régions concentrent aussi les industries et les espaces agro-exportateurs les plus dynamiques. À l’inverse, le Caucase et une grande partie de la Sibérie font figure de marges territoriales, même si l’Arctique et l’Extrême-Orient russes sont en voie d’intégration grâce à l’aménagement de leurs littoraux, facteur d’ouverture. L’inégale insertion de la Russie dans l’économie mondialisée témoigne donc du caractère sélectif de la mondialisation.

 

     Les exportations d’hydrocarbures garantissent certaines formes d’intégration et de coopération entre la Russie et ses principaux clients. Le prestige de l’armée russe explique les liens de coopération qu’elle entretient avec certains pays d’ A sie Centrale (Kazakhstan) et la Chine. Néanmoins, la puissance militaire russe est aussi redoutée, comme en témoignent les sanctions européennes et américaines consécutives à la crise ukrainienne auxquelles la Russie a répondu par un embargo sur les produits alimentaires en provenance de l’UE et des États- Unis. La création de l’Organisation pour la démocratie et le développement (GUAM), organisation pro-occidentale regroupant des États se sentant menacés par la Russie, montre que la réaffirmation de la puissance russe est facteur de tensions.

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des territoires inégalement intégrés dans la mondialisation

Réponses aux questions

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1. L’ensemble autrefois qualifié de « Triade » (Union européenne, Amérique du Nord et Asie orientale) concentre les principales métropoles mondiales qui ont parfois débouché sur la formation de mégalopoles (BosWash, mégalopoles européenne et japonaise). C’est aussi là que se localisent les façades maritimes les plus actives (Asie pacifique, Northern Range). La distance entre l’Australie et les pôles majeurs de l’espace mondial se trouve compensée par le caractère ancien de son insertion aux circuits de la mondialisation.

 

2. Les territoires les moins intégrés à l’espace mondial se concentrent essentiellement en Afrique, en Asie Centrale et, plus ponctuellement, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine (Caraïbe, Amérique Centrale, Guyanes...). La plupart des pays les moins avancés font figure de territoires en marge de la mondialisation, permettant d’établir un lien entre niveau de développement et niveau d’insertion dans l’économie mondialisée.

 

3. La mondialisation a fait de la Chine une puissance mondiale, ce qui n’est pas le cas des autres BRICS. Malgré son poids démographique, l’Inde demeure une puissance incomplète, tandis que le Brésil et l’Afrique du Sud font figure de puissances régionales émergentes. La Russie s’efforce de réinvestir les différentes composantes de la superpuissance soviétique dont elle est l’héritière, grâce à l’exportation d’hydrocarbures. Certains pays présentent une insertion plus spécialisée dans la mondialisation liée à l’exportation de matières premières énergétiques (États du Golfe, Iran, Nigeria...), minières (Pérou, Indonésie) ou agricoles (Chili, Argentine, Kenya, Thaïlande), à leur développement industriel (Tigres asiatiques, Mexique...) ou encore à l’économie des services (Turquie, pays d’Europe Centrale et Orientale), notamment logistiques (Dubaï).

LES BRICS

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