
A. Une mobilisation de guerre sans précédent
LES ÉTATS-UNIS AU LENDEMAIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE.
ÉTUDE DE CAS : L'IPHONE, UN PRODUIT MONDIALISÉ.
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L'Iphone, un produit "Made in monde" - Déchiffrage - ARTE
Enquête d'Envoyé Spécial
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La guerre devient totale car tous les citoyens doivent contribuer à la victoire. Dans le monde, 70 millions d’hommes sont appelés sous les drapeaux. Dés 1914, l’entrée en guerre des sociétés européennes conduit les États à opérer une gigantesque mobilisation des hommes, des ressources et des esprits et à contrôler une part croissante de la vie des sociétés.
La République triomphe de ses adversaires
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LES ÉTATS-UNIS AU LENDEMAIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE.

La crise boulangiste (1886-1889)
Les attentats anarchistes (1892-1894)

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Les peuples colonisés sont également massivement mis à contribution par les États belligérants.
La Grande-Bretagne qui est à la tête du plus grand empire colonial, mobilise plus de
2 millions de soldats originaires de ses colonies (900 000 Indiens). La France recrute plus de 800 000 hommes dans ses colonies (Nord-Africains, Sénégalais, Indochinois notamment).

THÈME 2
LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE DE 1945 AU DÉBUT DES ANNÉES 1970
CHAPITRE 1
LA FIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE ET LES DÉBUTS D'UN NOUVEL ORDRE MONDIAL (1945-1949)
Tableau à imprimer
La conférence de Yalta en février 1945

La photographie présente les trois grandes puissances victorieuses de la guerre en 1945 lors de la conférence de Yalta.
- Churchill (Royaume-Uni)
- Roosevelt (États-Unis)
- Staline (URSS)
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Ils décident de partager l'Allemagne et Berlin en quatre zones d'occupation et fixent la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la Pologne.
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Ils discutent aussi de l'Organisation des Nations Unies pour le maintien de la paix dans le monde
Mais cette alliance est fragile.
Roosevelt ne joue pas de rôle dans la Guerre froide. Il meurt en avril 1945 avant la fin de la guerre, et Truman lui succède.
Accords de Yalta. Ville de Crimée réunissant du 4 au 11 février 1945 Staline, Roosevelt et Churchill. D'importantes décisions y furent prises comme la création de l'ONU, l'occupation militaire de l'Allemagne en quatre zones dont une accordée à la France, la reconnaissance des annexions soviétiques à l'Est de l'Europe ainsi que celle du gouvernement communiste polonais de Lublin, et l'engagement de l'URSS à entrer en guerre contre le Japon.
La naissance de l'ONU
Nouvel ordre mondial:
Concept géopolitique né du titre d'un ouvrage de H. G. Wells, The New World Order, publié en 1940, qui traite de l'établissement d'un gouvernement mondial unique.
Il souligne aussi l'hégémonie américaine dans les nouvelles relations internationales après la Seconde Guerre mondiale
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LE BILAN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE


Dresde (Allemagne) au lendemain de la guerre
Du 13 au 15 février 1945, les avions britanniques et américains larguent 650 000 bombes incendiaires sur Dresde. Ils détruisent le tiers de la ville et font 300 000 morts.
UN MONDE À RECONSTRUIRE :
LES BASES D'UN NOUVEL ORDRE MONDIAL
Le fonctionnement de l'ONU

Les accords de Bretton Woods

Les accords de Bretton Woods
CORRECTION
1.Quels sont les objectifs des mesures sociales et économiques proposées par le CNR ?
Dans le domaine économique, le CNR estime que l’État doit être le garant des intérêts économiques collectifs « par le retour à la nation des grands moyens de production ». Le CNR entend également mettre en œuvre une « démocratie économique », ce qui signifie supprimer les monopoles privés mais aussi donner plus de droits aux salariés dans la gestion des entreprises. Le programme du CNR appelle, dans un passage coupé ici à un renforcement « d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ».
Dans le domaine social, le CNR pose un droit nouveau en garantissant « la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine » des individus à l’abri des aléas de la vie (maladie, vieillesse...). Le CNR entend finalement parachever l’œuvre de la Révolution française et de la République : instaurer une république démocratique et sociale.
2. Quels nouveaux droits entend-il assurer aux individus ?
Pour ce faire, le CNR envisage la nationalisation des secteurs vitaux de l’économie et, dans le domaine social, un système de sécurité sociale des citoyens qui passe par la garantie de salaires minimum, des indemnités en cas de maladie, de chômage et de retraite.
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3. Montrez que l'état met en œuvre le volet social du programme
Dès 1945, le gouvernement provisoire met en œuvre ce programme. Il établit un système – qui se veut universel – de sécurité sociale, qui regroupe le remboursement des frais de santé, la retraite, les allocations familiales aux familles nombreuses. La sécurité sociale est financée par les salariés, mais aussi par les employeurs, au moyen d’un « prélèvement sur les revenus ». On peut noter que l’assurance chômage n’est pas évoquée par Ambroise Croizat et ne sera mise en place que progressive- ment à partir des années 1950.
4. Montrez que l'état met en œuvre le volet économique du programme
Dans le domaine économique, la mise œuvre du programme du CNR se traduit par la nationalisation des secteurs de base (énergie), des transports et du crédit (banques).
5. Montrez que la mise en œuvre de ce programme est le fruit d'un consensus politique à la Libération.
La naissance de l’État-providence est le fruit d’un consensus entre les principales forces politiques de la Libération, et principalement à gauche la SFIO (doc. 2) et le parti communiste (doc. 3 et 5). Mais on peut ajouter que les autres courants y sont égale- ment favorables. La démocratie chrétienne qu’in carne le MRP proclame elle aussi le droit de l’État à promouvoir une législation du travail. De son côté, De Gaulle entend donner à l’État un rôle d’orientation de l’économie pour la moderniser et assurer la puissance de la France, sans remettre en cause l’initiative privée.

DE NOUVELLES TENSIONS INTERNATIONALES :
UNE PAIX PRÉCAIRE
La conférence de Potsdam

Le 17 juillet 1945 s'ouvre à Potsdam une conférence destinée à régler le sort de l'Allemagne vaincue.
Elle réunit les «Trois Grands» :
– les États-Unis, représentés par le président Harry Truman, qui vient de succéder à Franklin Roosevelt,
– le Royaume-Uni, représenté par Winston Churchill puis Clement Attlee,
– l'URSS, toujours représentée par l'inamovible Staline.
Après la capitulation de l'Allemagne hitlérienne, la conférence de Potsdam (17 juillet - 2 août 1945) organise le sort du pays et de l'Europe : réparations en nature, établissement de la frontière orientale de l'Allemagne sur l'Oder-Neisse, indépendance de l'Autriche, annexion par l'URSS des États baltes, de la Prusse orientale, de la Pologne orientale.
Conférence de Potsdam. Ville d'Allemagne où s'est tenue une conférence du 17 juillet au 2 août 1945 entre Staline, Truman, Churchill puis Attlee le nouveau Premier ministre britannique. Cette réunion fixe notamment les dispositions concernant l'occupation de l'Allemagne ainsi que les limites géographiques de celle-ci.
Une Europe divisée en 2 blocs et sous tension dès 1945.
Le Rideau de fer est une expression employée par Churchill en 1946 pour désigner le dispositif militaire mis en place le long de la frontière séparant l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est.
En mars 1946, Churchill prononce un discours aux Etats-Unis dans lequel il dénonce la coupure de l’Europe en deux par un rideau de fer à cause de la politique menée par les soviétiques dans les territoires qu’ils occupent. L’URSS installe dans les pays sous sa domination des gouvernements communistes sans organiser de véritables élections libres. Les décisions prises à Yalta ne sont donc pas respectées. Cette division de l’Europe annonce la période de la Guerre froide.
Un conflit idéologique, doctrine Truman et doctrine Jdanov
La doctrine Truman et l'endiguement (1947)
Doctrine Truman. En mars 1947, le président américain Harry Truman demande au Congrès des États-Unis une aide pour stopper l'avancée communiste en Grèce et en Turquie. A cette occasion, Truman affirme sa volonté d'endiguer les succès communistes et promet une assistance à tout pays qui refuserait de céder au communisme.
La doctrine Jdanov (1947)
Doctrine Jdanov. Le propagandiste communiste Andreï Jdanov présente en septembre 1947 sa théorie selon laquelle le monde est désormais divisé en deux camps hostiles. Il appartient donc à l'URSS de combattre l'impérialisme des États-Unis et de ses alliés.

Kominform. Bureau d'information communiste créé en octobre 1947 pour organiser de manière plus efficace la lutte contre le bloc de l'Ouest, il regroupe les Partis communistes de l'URSS et des pays de l'Europe de l'Est ainsi que ceux de la France et de l'Italie. En avril 1956, alors que depuis trois ans les tensions entre les deux grands se sont apaisées, Khrouchtchev dissout le Kominform.


Vidéo
Le plan Marshall - 1947
Pourquoi le plan Marshall est parfois considéré comme le déclencheur de la "guerre froide" ?
En 1947, le Président des États-Unis, Truman décide d’aider économiquement les pays d’Europe (URSS comprise) ruinés par la Seconde Guerre mondiale :
L’URSS considère le plan Marshall comme une arme dirigée contre elle ( et les démocraties populaires). Le monde se divise en deux blocs.
Plan Marshall. Le 5 juin 1947, le secrétaire d'État américain George Marshall propose aux Européens un vaste plan d'aide économique sous forme de prêts et de dons qui ne sera accepté que par les pays d'Europe occidentale regroupés au sein de l'OECE (Organisation européenne de coopération économique). De 1948 à 1951, l'aide Marshall soutient une Europe occidentale dont la dépendance à l'égard des États-Unis se trouve ainsi accrue.
Les 2 camps fixent leur position avec la doctrine Truman (États-Unis) et la doctrine Jdanov (URSS).
Endiguement (containement en anglais): stratégie de politique étrangère adoptée par les États-Unis et leurs alliés à partir de 1947 pour empêcher l'expansion du communisme

La première application de la doctrine Truman fut le plan Marshall annoncé en juin 1947. C'était un plan massif d'aide économique (un peu plus de 13 milliards de $ de l’époque - dont 90 % sous forme de dons) aux pays européens qui le souhaitaient.
L'URSS refusa l'aide et obligea les pays de l'Est à faire de même.
L'idée des Américains en proposant cette aide à tous les pays européens était de rendre responsables les Soviétiques de la rupture.
Mais, en agissant ainsi, ils accélérèrent le processus de bipolarisation. Le monde se séparait en deux blocs.
Ce dessin, publié dans le journal canadien anglophone The Gazette (Montréal), présente l’action des États-Unis en Europe comme bénéfique.
L’oncle Sam, en effet, sème les graines du plan Marshall (ERP = European Recovery Program), c’est-à-dire des dollars, qui vont produire des fruits grâce à l’arrosoir de «l’Union occidentale».
Staline tente de saboter l’action bénéfique de l’oncle Sam, en jetant dans l’Europe occidentale les « mauvaises herbes du Kominform » représentées sous la forme du symbole soviétique (la faucille et le marteau).
L’opposition entre « seeds » et « weeds » (qui rappelle un peu la métaphore biblique du bon grain et de l’ivraie) dit bien que le bon camp est celui des États-Unis.
Séparer le bon grain de l'ivraie / Séparer les méchants et les bons, le mal et le bien.
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Cette orientation de la politique extérieure est nouvelle pour les États-Unis, qui assument clairement leur leadership et leur puissance, contrairement à ce qui s’était passé dans les années 1919-1937.
Ils entrent dans une logique de guerre froide, en rupture avec la Grande Alliance et les espoirs de paix mondiale des années 1944-1946.
Les États-Unis s’engagent nettement en Europe, enterrant définitivement la doctrine Monroe par laquelle ils s’interdisaient d’intervenir dans les affaires du Vieux Continent.
Pour visionner la vidéo, cliquez sur la carte
La naissance de l'État d'Israël
